mardi 13 février 2018

Dans une vie antérieure, j'étais une Arabe...

Chers lecteurs, après plus de six mois passés à me concentrer sur la dernière ligne droite de mon roman (à savoir les nombreuses finitions ainsi que la relecture d'ensemble), me voici de retour sur ce blog ! Achever ce premier roman aura nécessité beaucoup de temps et d'efforts - dans un contexte professionnel plutôt chargé - mais néanmoins j'y suis arrivée et aujourd'hui, je suis sur le point de soumettre le manuscrit à un éditeur. Bien évidemment, vous serez prévenus dès lors que le roman sera publié, en deux tomes selon toute vraisemblance (l'intrigue est très fouillée...). J'ose espérer que mes prochains livres mettront moins de temps à voir le jour, dans la mesure où je dispose déjà de méthodes et de techniques.

Je vous avais promis des tonnes d'articles, et je vais m'y atteler ces prochains jours car je sens que vous êtes restés sur votre faim. En attendant, pour me faire pardonner mon long silence, je vous offre un petit texte sans prétention que j'ai écrit l'an dernier, quelques mois avant de repartir dans la Péninsule Arabique.

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Dans une vie antérieure, j’étais probablement une Arabe, plus précisément originaire des montagnes du Golfe Persique. Comment est-ce que je le sais ? Tout simplement parce que depuis l’enfance j’éprouve une fascination indescriptible pour ces terres écrasées par la chaleur, brûlées par le soleil, pour ce sol aride et ce cil bleu sans nuages, pour ces femmes drapées de noir qui grimpent le long des petits sentiers serpentant dans les montagnes, pour ces hommes prosternés au beau milieu du désert, face contre terre et yeux clos, pour cette chaleur étouffante et ce vent chargé de sable qui s’engouffre dans les ruelles sinueuses des villages traditionnels, ainsi que dans les moindres recoins des habitations aux fenêtres ornées de moucharabiehs. Mais ce n’est pas tout. Certes, depuis l’enfance, je collectionne les images de cet Orient que je convoite, le Yémen, Oman, les Emirats Arabes Unis… Mais depuis quelques années maintenant, je le parcours inlassablement dès que j’ai un peu de temps et de l’argent, et bien souvent je ressens non seulement des émotions intenses et profondes, mais aussi le sentiment d’être enfin de retour « chez moi » après une longue absence. Cette sensation est difficile à expliquer - et encore plus à justifier - quand on parle d’un lieu censé nous être étranger, mais je pense qu’il peut arriver à n’importe quel humain de la ressentir, ne serait-ce que lorsque le jour où il rentre avec joie et sérénité dans sa véritable maison, physique, matérielle, concrète, siège de sa vie passée et à venir, et berceau de sa vie de famille. Pour ma part, il s’agit plutôt d’un port d’attache spirituel, métaphorique, abstrait, mais la sensation est la même : puissante, enracinée, emprunte de plénitude et d’une joie profonde. C’est pourquoi je puis l’affirmer sans ambages : dans une vie antérieure, j’étais une arabe. (Camille Saint-Martin, été 2017)

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